Un peu d’histoire…
Lorsque
Ghislaine de Chambine a lancé le salon Educatec il y a 25 ans, le numérique n’existait pas.
« À l’époque, le salon s’adressait aux professionnels de l’enseignement technique et scientifique, notamment ceux qui travaillent dans les lycées techniques et agricoles. Ce n’est qu’à partir des années 2005 que nous avons installé un village dédié au numérique à l’école. D’année en année, il a pris de l’ampleur, à tel point que nous avons rebaptisé le salon « Educatec-Educatice », explique la directrice du salon. La crise du Covid-19, qui a accéléré la numérisation de la salle de classe, devrait donner de l’ampleur au salon. Résultat : pour cette nouvelle édition, c’est un 3e village dédié au numérique que la fondatrice a créé, pour «
répondre à l’engouement fort des start-up de l’EdTech », précise-t-elle.
12 000 visiteurs attendus
« Notre visitorat est composé pour moitié d’enseignants et pour autre moitié de collectivités, notamment des élus ou des représentants de l’éducation des régions, des départements, des mairies…mais également des inspecteurs, le personnel des ministères et les professionnels spécialisés dans la formation et l’orientation scolaire », indique-t-elle. Au total, ce sont ainsi 12 000 visiteurs qui foulent les allées du salon pendant trois jours. Un chiffre qui pourrait battre un record cette année, au vu des enjeux que la crise sanitaire a fait émerger en matière de digitalisation.
Place aux expérimentations !
Pour cette 25e édition, 250 exposants ont répondu à l’appel. Parmi eux, des constructeurs informatiques (Microsoft, Zoom, Google…), des éditeurs de solutions d’apprentissage, des entités proposant des lieux éducatifs (musées), des aménageurs d’espaces éducatifs… Les exposants réaliseront des démonstrations et des expérimentations au sein du « Carrefour de l’Innovation », « un lieu d’échanges intimiste et participatif qui vise à mettre en scène la complémentarité entre l’aménagement de l’espace et la scénarisation pédagogique dans l’innovation », explique-t-elle. À noter qu’une plateforme en ligne permettra aux porteurs de projets et aux prestataires de fixer des rendez-vous d’affaires en amont des trois jours du salon.
Des conférences inspirées par le Covid-19
« La crise du Covid-19 a été un crash test pour le secteur de l’éducation, qui a été forcé de mettre en œuvre l’enseignement à distance. C’est une vraie chance pour le salon car l’ère post-Covid est un moment de prise de recul vis-à-vis des forces de l’EdTech et plus globalement des enjeux d’innovation », estime Antonin Cois, qui a réalisé le programme des conférences. La pandémie, qui fut riche en enseignements, sera donc au cœur des conférences du salon. Ces dernières aborderont « le monde d’après », la continuité éducative, la manière d’outiller les écoles, de repenser la forme scolaire…
Le débat à ne pas manquer
« 2021 : qu’attend-t-on encore du numérique à l’école ? » ( jeudi 25 novembre, 15h15) . Derrière cet intitulé volontairement provocateur, le salon Educatec-Educatice souhaite encourager les visiteurs à prendre du recul sur les enjeux du numérique. Nul doute que ce débat entre un techno-enthousiaste (Réseau Canopée) et un techno-critique (l’AFEF, qui a récemment organisé le Forum « École Alternumérique ») devrait susciter de vifs échanges. « Nous annonçons la transformation numérique des écoles depuis les années 80. Pourtant, celle-ci se fait attendre. Nous devons nous demander pourquoi, si le numérique contribue vraiment à la mission de l’école et, si oui, à quelles conditions », explique Antonin Cois.
Les speakers attendus
Si la liste des conférenciers ne sera dévoilée que le 31 octobre, quelques noms sont d’ores et déjà confirmés. C’est le cas de Jean-François Cerisier, professeur de sciences de l’information et de la communication à l’université de Poitiers et directeur de l’unité de recherche Techné dont les travaux portent sur l’appropriation des techniques numériques dans le champ de l’éducation. Audran Le Baron, directeur du numérique pour l’Éducation Nationale ainsi que Marie-Caroline Missir, directrice générale du Réseau Canopé partageront également leur vision critique du monde de l’enseignement.